La Chanson d’Alice
Chaque personne ayant acheté « Le monde de Yuïla » a pu télécharger gratuitement « La Chanson d’Alice ».
Une chanson que j’ai écrite en 2011, suite aux premières idées de Rudy.
Vous pouvez l’écouter aujourd’hui :
La Chanson d’Alice
Morphée retire sa parure,
dans un soupir disparaît.
Pour que la lune s’évapore,
le soleil se dore.
Refrain :
Quand tout s’éteint pour Alice,
c’est dans les songes qu’elle se glisse.
Avec malice elle dirige,
ses grandes croisades poétiques.
Quel délice pour Alice,
à dos de rat,
elle parcourt ces contrées fantastiques.
Elle n’est plus qu’une simple petite fille.
Dans cette vie elle se hisse, virevolte et s’enfuit
pour que le rêve persiste.
Elle brode les mots entre eux,
invite le monde à entrer,
dans l’extraordinaire des phrases dentelées,
où se cache la souris aux dents de lait,
où le pouvoir de l’imaginaire est roi,
elle invente le vrai.
Héroïne, elle bataille pour délivrer son Moi véritable des griffes du silence.
Sur les ruines elle installe la légende inoubliable de sa propre existence.
Refrain
Quel supplice pour Alice
lorsque le jour se lève,
dans le réel elle s’enlise.
Sur sa peau les traces du sommeil
lui rappellent qu’elle est seule et soumise
à la loi de sa maladie.
Alors elle dessine ses rêves.
Dans sa chambre elle révèle
son monde coloré sur des feuilles de papier
où des êtres surnaturels combattent sans pitié
le monstre obscur qui l’empêche de parler.
Elle joue en attendant patiemment la nuit qui la libère enfin de ses différences.
Elle jure de chevaucher vaillamment jusqu’à atteindre les terres de la délivrance.
Refrain
Voici le royaume des ombres,
qui apparaît sur ce monde.
Le peu de lueur qui s’estompe,
laissant les traits d’une estampe.
Sur cette passerelle, je rêve
Aujourd’hui je vous invite à découvrir une nouvelle chanson : Sur cette passerelle, je rêve.
Ce titre a une histoire particulière. Il y a deux ans j’ai animé des ateliers d’écriture avec des personnes âgées de deux hôpitaux de Givors. Ils m’ont confié leurs souvenirs liés au fleuve « Rhône », je suis rentrée chez moi chargée du cadeau de leurs mémoires. De là, les mots sont nés et j’ai écrit cette chanson pour leur rendre hommage.
» Je transporte ces mots franchissant ce cours
Je suis le messager de ces vers qui s’écoulent. »
Vous pouvez l’écoutez ici
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Sur cette passerelle, je rêve
Assis sur mon banc mes pensées s’écoulent lentement
Je peins mes mémoires pour un voyage hors du temps
Je sens la vibration des pas sur le bitume
On échange sur le pont les dernières habitudes
Les pavés martelés révèlent les coutumes
Les arrêts, les passages, les partages, les coups durs
L’odeur du savon se mélange à la rosée du matin
Les lavandières trempent leur linge, la nuit s’éteint
La mousse disparaît dans le bleu du fleuve
Alors que se réveillent mes souvenirs en fleurs
Refrain : X2
Sur cette passerelle, je rêve
Du temps d’avant
Je traverse jusqu’à cette rive
Portée par le vent
Assis sur mon banc mes pensées s’écoulent lentement
Je peins mes mémoires pour un voyage hors du temps
Les bateaux passent transportant vies et songes
Alors que trépassent mes illusions, mes mensonges
J’entends la colère de l’eau qui m’inonde
Creusant son lit au plus profond du monde
Assis sur la rive, les pécheurs attendent, patience
L’instant où leur prise l’entraînera au fond, méfiance
Immobile, suspendu dans l’instant
J’admire la nature résistante
Refrain : X2
Sur cette passerelle, je rêve
Du temps d’avant
Je traverse jusqu’à cette rive
Portée par le vent
Assis sur mon banc mes pensées s’écoulent lentement
Je peins mes mémoires pour un voyage hors du temps
J’écoute la crue qui gronde, les ponts s’effondrent
Du ciel jaillissent les bombes, les éclairs et la foudre
L’histoire emporte ses pierres, l’homme construit
Un nouvel horizon s’élève, sans un bruit
J’entrevois l’espoir d’une nouvelle romance
Sur la rive d’en face, une plage à écrire immense
Je transporte ces mots franchissant ce cours
Je suis le messager de ces vers qui s’écoulent
Refrain : X2
Sur cette passerelle, je rêve
Du temps d’avant
Je traverse jusqu’à cette rive
Portée par le vent
Ana Dess
7 ans de tournée déjà…
7 ans déjà que je tourne sur scène, plus de 100 concerts pour mon plus grand plaisir.
Aujourd’hui Alain, guitariste a décidé de prendre une autre route, et c’est avec émotion que je me remémore tout ce chemin parcouru ensemble. Il faut vous dire que j’ai commencé avec lui comme seul musicien sur scène ! Il est le premier à m’avoir accompagné et supporté durant toutes ces années !!! Un GRAND MERCI !! Et Bonne route à toi.
Je serais heureuse d’accueillir un nouveau membre prochainement à mes côtés pour continuer l’aventure.
Quelques photos souvenirs :
Palestinienne
Je porte toujours dans mon coeur le souvenir d’un pays où l’odeur des oliviers est présente, les montagnes escarpées et le désert….
Depuis des années des hommes et des femmes résistent envers et contre tout, je leur rend hommage à travers ce SLAM : Palestinienne.
Un texte que j’ai écrit au retour de mon voyage en Palestine il y a maintenant 10 ans. Rien n’a changé…
Mon amour,
Voilà plusieurs semaines, la solitude je sème.
Nos rendez-vous sont déserts, j’attends.
Sur des airs inconnus, j’attends
des heures en me disant demain tu seras dans cette rue.
Ce n’est plus aux portes qu’ils frappent. Tout s’envenime.
Des trachées dans les murs, ils tuent sans vous dire :
Pourquoi ? Contre qui ? De leurs machines, ce son vomit celui de notre perte.
Je porte encore ces perles,
celle de ta mère, de tes racines. Dans nos rêves on se parle,
mais l’odeur de ton corps peu à peu se rationne.
Je ne monte plus dans ces bus, la peur me harcèle.
Celle de ma mort seule, car ici notre union menacerait
ceux qui salissent nos droits et remplacent une mort annoncée.
Par la fenêtre, je regarde la liberté se faire parquer.
Il me reste une feuille, un stylo. S’enfuir, narguer
cette prison, plutôt que souffrir, regarder.
Ces couvre-feux, des gouffres fous où l’on souffre tous.
J’ai le souffle court.
Le «nous» sera-t-il toujours un dilemme ?
On dit l’âme immortelle mais dans le calcul induit l’homme,
et obtient celle de notre peuple éteint par un dealer.
J’ai froid tu me manques.
Ce n’est plus l’heure des pleurs mais de leur venin si mortel.
Je n’ai plus l’art de plaire, toutes ces douleurs venant me martèlent.
J’ai mal, devant la mort des pères, la haine se marre-t-elle ?
J’aimerais entendre ta voix, te toucher, te voir.
Que penses-tu de Sara ou bien Soraya,
Anissa ou alors Samia ?
Oui j’aimerais une fille, le fruit de notre amour éternel.
Mais est-ce réel ? Mon imagination est tel l’air,
impalpable, invisible, la guerre enterre-t-elle
tout avenir désiré ? Je saisirais toute lueur, étincelle.
Ils élèvent ce mur, le béton comme prison.
C’est plus que nos cœurs qu’ils gomment, pressés
de nous voir disparaître, leur came brisée
par la résistance d’un peuple oppressé.
J’ai pris ces pierres, moi aussi j’ai marché
face à ces chars, ces gosses sans repères, écorchés.
On nous prie de disparaître.
Moi je prie fois dix par être.
Je prie pour ta vie mon ange, je cherche ta voix.
Attendre que la pluie de bombes s’achève. Devoir
mourir parce que ces chaînes d’hiver
ne nous suffisent pas, devant cette chienne de vie.
Comment croire ?
Je lave mes larmes, tu es ma force, je suis remplie de toi.
Je te veux à mes côtés, nos nuits seront pleines d’étoiles.
Mais l’espoir me tarde, laissez-moi à terre !
Peu à peu, la paix disparaît au fond de ce vaisseau noir.
Ils savent abattre, eux, ils visent l’honneur,
détruisent, réduisent. Leur seul vice, la mort.
De La ville natale, c’est par l’Est qu’ils viennent.
À l’amour à la mort, ils sauront que je suis Palestinienne.
A mon ange,
Je t’aime.
Ana Dess