Le 20 mars a eu lieu l’équinoxe de printemps. La fin du règne de la nuit.

Ce jour là, le jour et la nuit sont égaux. Le soleil traverse le plan équatorial de la terre, et leurs deux axes de rotations se correspondent le temps d’une nuit. Une danse parfaite entre le soleil et la terre. La nuit s’inclinant pour laisser place au règne du soleil.

Bienvenue dans le temps d’Ostara !

La vie s’éveille après l’hibernation, l’aube nouvellle, le réveil des énergies endormies.

La lumière chasse la nuit pour ouvrir un cycle du soleil, pour laisser fleurir nos coeurs et nos âmes. Il est l’heure d’ouvrir les yeux doucement pour semer les graines de sa vie.

Respirer ce nouvel air, regarder le soleil se lever célébrant la lumière, s’envoler dans la brise du printemps.

La Crète… cette île sauvage, rocailleuse, balayée par les vents chauds, endormie sous le soleil de plomb abrite des merveilles insoupçonnées. Ce n’est pas une destination que j’ai choisie, mais pourtant, elle m’attendait.

Chaque matin c’est un festival du goût : orange, citron, figue, tomate, fêta, concombre… Du soleil en bouche, le paradis des végétariens ! Je crois que je pourrais manger des salades crétoises tous les jours de ma vie. L’huile d’olive est un délice, et je la savoure avec un morceau de pain.

Au coeur de ce petit village perché dans les champs d’oliviers, je marche seule au milieu du temps. L’Histoire côtoie le présent, des chapelles toutes blanches semblent avoir traversées les âges. Les anciens assis sur leurs chaises dehors regardent la vie. Je continue à marcher, et je finis par me perdre au milieu des oliviers.

Si majestueux, certains sont là depuis des millénaires. Leurs troncs tortueux sont marqués de rides, j’imagine alors tout ce qu’ils ont dû voir et entendre. Je pose ma couverture et me couche au pied de l’un d’eux, je ne dois pas être la première à faire la sieste sous celui-ci. C’est un instant sacré, la sieste. Tout est fermé jusqu’à 16h, le temps se suspend et j’en profite pour faire pause.

Sur la plage que j’ai choisie, galets, rochers et sables se partagent le paysage. Il existe 1001 plages en Crète et si vous choisissez avec soin, il n’y aura personne ! Je m’équipe : masque, tuba, palmes. C’est parti pour la découverte des fonds marins. Je ne fais pas 1 mètre que déjà je peux observer les poissons. L’eau est limpide. La fin de journée me révèle une cavité à la surface de l’eau. Je m’y engouffre, j’ai pied, j’enlève mon masque, je lève la tête et OH SURPRISE : des dizaines de chauves-souris dorment. Je claque des mains et je les regardent voler, quelle magie ! Un moment unique, comme un secret.

Mais que serait la Crète, berceau de l’histoire occidental sans ses sites historiques ?
J’ai traversé les Gorges de Samaria (les gorges les plus impressionnantes d’Europe), flâné dans Hania, belle cité vénitienne, parcouru les collines arides en pensant à Minos (né en Crète dans la mythologie)…
Et pour terminer j’ai visité le magnifique musée archéologique d’Heraklion, et croyez-moi il en vaut le détour !

Au delà de la chaleur du soleil, j’ai trouvé les plus beaux sourires, l’hospitalité et j’ai pu ressentir une partie de notre Histoire. Une expérience riche en émotions. Vive le raki, la pastèque et les cigales !

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