à l’initiative des Editions Les tardigrades, voici une oeuvre à 4 mains.
Merci Tatiana pour ta poésie, merci pour tes mots qui nous confinent confortablement ! Merci pour le texte qui suit.
A ma fenêtre
Aujourd’hui, comme je n’avais plus rien à faire
J’ai décidé de prendre un temps pour moi
Plus que celui de cuisiner ou trier mes affaires
Je me suis alors allongée, à plat dos sur mon parquet
Mes jambes relevées et posées sur la fenêtre
Je regardais simplement ce magnifique ciel azuré
Je contemplais les quelques nuages blancs
Les rares mouettes qui restaient muettes
À l’abri, chez moi, de la vigueur du vent
Ayant profité de cette quiétude un long moment
J’eu soudain envie de changer de place
Pour être en prise direct avec les éléments
J’ouvris alors grand les portes de ma fenêtre
M’y installas tout au bord pour m’approcher du ciel
Comme pour m’en imprégner de tout mon être
J’ai quitté un instant ce bleu en fermant les yeux
Pour mieux goûter le vent avec ma peau
Pour mieux écouter le silence inhabituel des lieux
J’ai pris la caresse sur le visage que m’offrait ce paysage
Je me suis sentie comme dans un cocon englobant
Profitant de l’absence de contact et de message.
Un coup de vent un peu plus fort me ramena
Avec sa vague de fraîcheur puis le frisson
Relevant chacun des poils de mes avant bras
Ce fut le moment de refermer ma fenêtre
Pour retourner m’occuper de ma Merveille
En gardant précieusement confinée cette bulle de bien être.
Tatiana Geay-droits réservés